Et l’économie à Flines ?

Même si le nom « Flines-Lez-râches » est relativement récent (les dernières variations remontent au 19^ème siècle, le nom oscillant plusieurs fois entre Flines-lez-Marchiennes et Flines-lez-Râches avant de se stabiliser) une agglomération et de l’activité économique locale sont attestées depuis longtemps.

A l’origine furent des ateliers de fabrication de tuiles (tegulae) implantés dès l’époque gallo-romaine (Flines est située sur un affleurement d’argile connu sous le nom d’Argile d’Orchies) ; le travail de l’argile existe encore de nos jours à la briqueterie.

Depuis la révolution jusqu’au début du 20^ème siècle la culture et la production du lin furent florissantes autour de la Mer de Flines, avant de subir la concurrence d’autres fibres végétales.

La Société Houillère de Flines-Lez-Râches exploita le charbon de la fin du 19^ème siècle jusqu’en 1922 (le chevalement n°2 à Anhiers est toujours visible.) D’autres industries existèrent également : fabriques de meubles, sucreries, brasseries, faïencerie, confection, semences,… Toutes ces activités suivirent le cycle naturel des entreprises, certaines perdurant, d’autres se transformant et les dernières disparaissant.

Où en sommes-nous actuellement. ?

Au premier janvier 2011, l’INSEE dénombrait à Flines  :

-       26 établissements industriels dans notamment la métallurgie, le plastique, les matériaux de construction, le travail du bois…employant plus de 270 personnes.

-       32 établissements dans la construction, dont bâtiment, couverture, chauffage, ravalement,…avec environ 130 salariés.

-       130 établissements dans le commerce, les transports et les services. Ceux-ci sont les plus nombreux, plus de la moitié n’employant que le chef d’entreprise, on y trouve 230 salariés.

Dans les commerces et services (y compris de santé), pratiquement toute la palette des besoins immédiats est couverte, situation enviée par les petites communes voisines.

Pour les commerce et services marchands : boulangeries, supermarché, épicerie, fleuristes, boucheries, traiteur, primeurs, restaurants, bars et bars tabac, coiffeurs, esthéticiennes, distributeurs de Presse, équipement de la personne, équipement de la maison, réparation automobile, cycles, cave à vins, contrôles techniques, combustibles, toilettage canin, auto-écoles,  banques, assurances, taxis, produits laitiers fermiers, repassage, etc.

Pour le médical et la santé : ambulanciers, médecins, dentistes, infirmières, kinésithérapeutes, pharmaciens, opticien, orthophonistes, podologue, analyses médicales, psychologue, ostéopathe, vétérinaire, etc.

Notre commune est décidément bien équipée en matière de commerces et de services

Récemment, la commune a proposé aux commerçants qui le souhaitaient, de financer l’installation d’une signalétique sur les trottoirs aux entrées de Flines afin de guider les clients vers leurs magasins, seule la finalisation du bandeau à leur enseigne restant à leur charge. Cette forme de publicité perpétuelle est fort utile pour les nouveaux arrivants et les chalands de passage. De la même manière, l’accès au parking derrière l’immeuble de la rue des Résistants, éclairé et ouvert à tous 24 heures sur 24, est désormais rappelée par un panneau.

A Flines comme ailleurs, le commerce de détail subit le contrecoup de la baisse générale du pouvoir d’achat, séquelle de la violente crise économique engendrée par l’avidité et l’aveuglement des financiers internationaux. Les temps sont difficiles et les commerçants doivent gérer encore plus strictement leur activité.

La municipalité ne peut bien entendu pas interférer directement dans leurs affaires mais elle peut et elle doit favoriser un environnement propice au développement du commerce.

D’abord, par un taux d’imposition locale modéré, ce qui est le cas.

La rénovation de la voierie du centre-ville participe également à cette stratégie. Ainsi, lors de la réunion-débat du 1er juillet à l’initiative de l’architecte paysagiste qui a conçu ces aménagements, un habitant récemment arrivé déclarait : « Après la gêne momentanée pendant les travaux, je n’hésite plus à laisser mes jeunes enfants aller seuls faire de petites courses chez les commerçants »

Les commerçants se sentent souvent isolés, et de fait ils sont de véritables homme-orchestre qui, en amont et en aval de la vente à la boutique, doivent gérer leurs commandes aux fournisseurs, les stocks, faire la comptabilité, décorer la vitrine, ….

Dans certaines communes ils se regroupent en Unions Commerciales et peuvent ainsi collectivement créer des animations comme les « quinzaines commerciales » De plus, ainsi que le président de la CCI de Douai l’avait indiqué lors de la réunion de juillet, la Chambre de commerce peut accorder des subventions aux Unions Commerciales et organise elle même des opérations (jeux-concours avec des lots importants), accompagnées de campagnes publicitaires dans les journaux et la radio. Tout ceci est proposé aux adhérents des unions à des tarifs très bas, négociés sur de grands volumes. Une union du commerce existait par le passé à Flines et la commune a déjà encouragé les commerçants volontaires à la relancer : cette idée mériterait d’être étudiée à nouveau avec les commerçants.

Pour diversifier encore plus la déjà riche vie économique de Flines, d’autres possibilités pourraient également être explorées.

Manger sain devient une préoccupation de plus en plus importante pour nos concitoyens. Il existe un mouvement des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Biologique (AMAP).  Le principe est de créer un lien direct entre paysan et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance. Le producteur sécurise sa trésorerie et ses débouchés. Les clients reçoivent chaque semaine un panier de fruits et légumes de saison, d’œufs, de fromage frais, … produits localement (pas de pollution pendant le transport.) En savoir plus sur http://www.reseau-amap.org/

Beaucoup de jeunes peinent à trouver un premier emploi, souvent parce qu’ils manquent de qualifications. Les Ateliers et Chantiers d’Insertion sont des dispositifs relevant de l’insertion par l’économique, conventionnés entre l’État et une commune ou une autre collectivité locale.  Certaines opérations de rénovation de bâtiment par exemple pourraient être dédiées à la création de tels chantiers. Un chantier est d’ailleurs en cours pour la rénovation d’une aile de l’ancien couvent. 

La création d’autoentreprises est une réalité à Flines. L’INSEE a répertorié 20 créations d’entreprises individuelles de cette nature en 2011. Par essence de taille modeste, les autoentreprises ne demandent qu’à grandir et à devenir des PME. La route est cependant semée d’embûches et ces entreprises ont besoin d’être accompagnées. Des dispositifs existent déjà, mais la difficulté première est souvent celle du financement initial. Les banques ne prêtent jamais plus que ce que l’entrepreneur a réussi à réunir lui même. L’intérêt d’apporter un financement local à des entreprises qui se développeraient et créeraient des emplois locaux paraît assez évident.

La conjoncture finira certainement par s’améliorer, apportant la bouffée d’oxygène nécessaire aux entreprises existantes, il faut aider les entreprises et commerces existants à passer le cap.

Explorer les quelques pistes suggérées par ses amis pourrait être un axe d’action pour engager le nouveau mandat d’Annie Goupil.

Comments

[F. L.]

Les chiffres de l'insee me surprennent. Je ne pensais pas qu'il y a autant d'activité à Flines.



F. L.

[Kautho]

Intéressant.

Les chiffres montrent que ça ne marche pas si mal à Flines. Il ne faut donc pas croire ceux qui prétendent qu'un "âge d'or économique" à disparu et qu'il vont le restaurer ?